L’histoire de Vincent est celle de milliers d’adolescents souffrant de TDAH. Souvent incompris et considérés comme turbulents, ces jeunes ont besoin d’un soutien adéquat pour bien saisir et maîtriser leur condition. Avec les outils appropriés, ils ont toutes les chances d’accéder au succès et de réussir leur vie.
C’est le côté humain de personnes diagnostiquées TDAH, trop souvent identifées seulement par leur trouble, que La rage de vivre un récit intéressant, mais qui m’a fait décrocher rapidement.
Ce diagnostic prend toute la place. On dirait qu’à la minute où quelqu’un est diagnostiqué TDAH, il ne devient que ça. Un TDAH, un trouble qu’on doit contrôler. Mais derrière chaque trouble, chaque maladie, se trouve un humain qui s’avère plus que juste un TDAH ou un dépressif, et nous avons tendance à l’oublier.
Dans un monde axé sur la performance, il peut être difficile d’atteindre les barres érigées par nos parents. Comme le vit Vincent dans La rage de vivre, à force de se faire dire « t’es pas bon » dans toutes les sphères de sa vie, de décevoir encore et toujours son père, il finit par penser qu’il n’est que ça, un pas bon. C’est ce que l’on appelle le renforcement négatif, et TDAH ou pas, ça laisse des marques.
Emmanuel Lauzon profite de ce livre pour nous porter à réfléchir sur l’impact de nos phrases, que l’on pense anodines mais qui se révèlent négatives et malsaines au long terme. Je ne crois pas que n’importe qui peut écrire un livre portant sur le TDAH (fiction ou non). De par son expérience personnelle, lui-même ayant un TDAH, il appose sa signature à ce roman avec une plume merveilleuse.
L’histoire bascule entre le moment présent et les divers souvenirs d’enfance de Vincent, ce qui nous permet de mieux le comprendre. Histoire narrée au je, l’auteur nous plonge dans la tête de ce jeune adolescent, peut-être un peu trop. On cerne l’idée qu’il a eu d’implanter les sacres, mais le fait d’en trouver aux 2 ou 3 phrases irrite. Plus la lecture avance, plus ça devient irritant, plus tu as envie de terminer ta lecture au plus vite.
J’aurais aimé pouvoir apprécier cette lecture plus que je ne l’ai fait. Mais malheureusement, on ne peut forcer les choses et la surdose du langage grossier m’a fait décrocher. Le livre aurait profité d’un meilleur dosage à ce niveau. Une vague impression qu’il manque quelque chose à l’histoire persiste et signe à la fin de notre lecture. Emmanuel Lauzon est un auteur à surveiller, à qui j’ai envie de redonner une chance.
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- Verdict : Boucle passable-bon
- Note : 5-6/10
- Parution: septembre 2014
- Genre : Jeunesse, Roman
- Éditions : De Mortagne
- Collection: Tabou
- Prix: Papier 16,95 $ | Numérique 12,99$
Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10