Le 22 avril dernier, une artiste que j’admire beaucoup a lancé son premier album Dompter la bête. Il y a deux ans, j’ai été très emballée par son EP, Comment gros tu m’aimes? Aujourd’hui, je suis profondément touchée par l’album que cette artiste unique nous livre sans pudeur.
L’univers de Tina-Ève c’est à la fois de la dentelle et des genoux écorchés. L’indécence de Bukowski et la grâce de la féminité. En 2013, je vous partageais : « C’est du vrai, du pur, de l’authentique à grandes bouffées et parfois à grandes claques dans la face. »
« Farouche, Tina-Ève se cache, se réinvente, se cherche. Franche, elle se crache, se touche et couche crûment ses pulsions textuelles. Une voix duale, attendrissante, assurance et fêlures mêlées. Entre coups de gueules et coups du sort, Tina-Ève, mi-Viviane Audet, mi-Diane Dufresne, chante les désillusions, l’amour déçu-déchu, l’envie d’être rassurée et sa fascination pour les précipices.» Yves Bergeras «Dompter la bête, de Tina-Ève». Le Droit [Web]. Mai 2015.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec Tina-Ève, qui s’est ouverte généreusement afin de nous partager son univers musical qu’elle travaille à créer depuis plus de 10 ans. Comme une seconde nature, l’écriture et la musique l’habitent depuis son adolescence. Les mots ont toujours fait partie de sa vie et l’artiste confie que si aujourd’hui on dit de ses textes qu’ils sont crus et parfois un peu brutals, elle ne le fait pas dans le but de choquer. Les gens que l’auteure-compositrice-interprète admire au niveau artistique sont les gens qui sont les plus impudiques et généreux face à leurs failles. C’est avec ce désir d’être vraie et près des gens avec ses mots, que Tina-Ève se livre sans filtre.
J’ai demandé à Tina-Ève si elle était une grande amoureuse. Quand on écoute son album et qu’on se souvient de son EP, on sent tout le chemin parcouru par l’artiste pour avoir un regard si franc et authentique sur les relations hommes-femmes. Elle me confie que oui, mais peut-être pas comme les gens le pensent. Elle dit avoir une vision très authentique et terre-à-terre des relations amoureuses. L’amour est au coeur de sa vie, sans aucun doute, et inspire nombre de ses textes.
J’ai décidément eu une vive émotion en écoutant la dernière chanson que Tina-Ève nous présente. Elle porte le nom de l’album : Dompter la bête. J’ai voulu en savoir plus sur les prémisses de cette mélodie et la signification des mots poignants qui l’accompagnent. L’auteure-compositrice-interprète m’a confié qu’il y a certainement autant de manières de qualifier cette bête, qu’il existe d’individus. « C’est un thème très universel. C’est la petite bête noire qu’on a à l’intérieur de nous, qui nous gruge de l’énergie; c’est nos patterns, notre énergie négative. Ça peut être tellement de choses. Ça peut être une dépendance à la drogue, des problèmes d’estime de soi, des problèmes de rapport au corps, etc. C’est finalement tout ce qu’il faut dompter pour aller mieux et parvenir à poser des actions pour être heureux.»
Ayant travaillé pendant plus de 10 ans à l’aboutissement de ce rêve, Tina-Ève se réjouit de la réponse du public. L’album qu’elle a achevé avec la réalisation de Gilles Brisebois (Yann Perreau/Western Romance) lui apporte un immense sentiment de fierté et d’accomplissement.
Pour écouter des extraits de l’album, rendez-vous sur le site de Tina-Ève et suivez cette artiste hors du commun via sa page Facebook. Pour plus de poésie, téléchargez son premier carnet « Poésie, strip-tease de l’âme et autre folies … »
Une artiste à suivre! Elle roule déjà en boucle chez moi.