Que faire quand rien ne va plus et qu’on ne peut pas prendre un an pour aller méditer dans un ashram ? On fait comme Malika et on plonge tête première dans un pèlerinage à la 2014, une thérapie d’une semaine… à Laval.
«Avertissement, ce livre contient des scènes d’amour cuculs et un langage de thérapie de groupe pouvant ne pas convenir à tous les publics et offenser certains lecteurs.»
C’est sur cet avertissement que l’auteure Marie-Ève Potvin débute son tout premier roman Accro au malheur. Avertissement qui donne le ton au 256 pages qui suivront. Elle réussi à captiver son lecteur en seulement quelques pages. Chose nécessaire dans un manuscrit loin des 400 pages que nous offre habituellement la chick-lit, ou la littérature québécoise des dernières années. Pour ma part, après le premier chapitre, j’étais déjà conquise.
Sans être pour autant de la chick-lit, Accro au malheur en possède quand même un peu la saveur. Un roman qui nous fait passer par une gamme d’émotions, que ce soit du rire aux larmes et un humour grinçant et épatant. L’humour, dont fait preuve Malika, est un cadeau de l’auteure à son personnage qui vient contrecarrer la lourdeur de certains sujets abordés tels que l’anorexie, l’alcoolisme ou l’homosexualité. Y a-t-il quelque chose de mieux que l’humour pour alléger notre vie? Non.
L’auteure réitère son côté humoristique avec une deuxième note tout juste avant un chapitre d’une scène de sexe : «Pour ceux qui sont allergiques à ce genre de scène, vous pouvez sauter ce chapitre. (Avis à ceux qui ont déjà sauté celui d’avant : peut-être que vous devriez envisager de simplement cesser de lire ce livre…)». Cette note m’a fait rire. Ni l’auteure, ni le personnage principal ne se prend au sérieux, et ça fait du bien.
Le personnage de Malika est extrêmement bien construit, imparfait et vrai. Nous avons tous connu à un moment ou un autre quelqu’un comme elle, ou encore vécu une situation où nous avons fait preuve d’autant de pathétisme que Malika. Même si Accro au malheur est centré sur la «recherche intérieure» de Malika, les autres personnages, malgré de brèves apparitions, sont concis et important dans le récit. Même s’il ne s’agit que de son premier roman, Marie-Ève Potvin maîtrise son art, par un dosage adéquat dans toutes les gammes d’émotions.
C’est donc un humour grinçant, à la limite cru, qui nous divertit pendant ses 256 pages. Une belle lecture qui nous évite de payer pour une thérapie et nous amène à une réflexion : Ne sommes-nous pas tous un peu accro au malheur ou dépendant à quelque chose?
- Note: 8/10
Prix: Papier 24,95$ | Numérique (Epub & PDF) 17,99$
Collection: Tabou
Éditeur: De Mortagne
Parution: Mars 2014
Genre: Littérature Québécoise, Jeunesse
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CONCOURS
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Ce qui me comble de bonheur dans la vie est de voir mes enfants heureux. :-)
D’avoir les miens près de moi et que tout mon monde soit en santé. C’est ça qui me comble.