Et si une révélation, à l’instar d’un choix, pouvait tout changer? Et si l’amour et la loyauté vous forçaient à faire des choses que vous n’auriez jamais faites? Oubliez le Chicago que vous avez connu au sein de Divergence et Insurgés, les deux premiers tomes de la série, cette société que Tris et ses amis ont connue n’existe plus. Fracturé par la violence, les batailles pour le pouvoir, les pertes humaines et les trahisons, l’avenir de Chicago est incertain.
Tris et Tobias saisissent donc l’opportunité d’explorer le monde au-delà des frontières qui s’offrent à eux. Y trouveront-ils un monde exempt de mensonges, une vie plus simple et un avenir prometteur? Rien n’est moins certain.
Ce troisième et dernier opus de la série a obtenu un accueil très mitigé de la part de ses lecteurs. Son rythme beaucoup plus lent et plus explicatif que ses prédécesseurs pourrait expliquer la chose. Toutefois, vous comprendrez à sa lecture pourquoi celui-ci est nécessaire pour la bonne compréhension de l’histoire. L’envie de relire la série en entier vous prendra assurément à la suite de ces nouvelles révélations.
Fait nouveau, et somme toute rafraîchissant, la narration est double. Allégiance (Allegiant) propose la vision de Tris, bien évidemment, mais aussi celle de Tobias (Four). Quoique très intéressant, le seul reproche que l’on pourrait faire à l’auteure à ce niveau est que les deux personnages ont pratiquement la même « voix », ce qui porte très souvent à confusion si l’on arrête sa lecture en plein milieu d’un chapitre. Mais qui ne termine pas un chapitre? (haha)
C’est aussi l’occasion de découvrir Tobias sous un tout nouveau jour, et heureusement la narration ne porte pas toujours sur les mêmes évènements, ce qui serait très lassant.
Une bonne moitié du livre est consacrée aux révélations sur les origines de cette société divisée en castes ainsi que sur le mode extérieur à celle-ci. On comprend aussi ce que veut réellement dire le mot Divergent et pourquoi certains le sont, et d’autres non.
La conclusion de la série Divergence est percutante, voire même frustrante, mais pour les bonnes raisons. Comme je l’avais mentionné dans ma critique du deuxième tome, ce n’est pas une histoire à la Disney que vous aurez. Chaque geste est précisément pensé et Veronica Roth orchestre le tout d’une main de maître. Personnellement, j’ai pleuré lors des 50 dernières pages devant une fin que l’on redoute, mais qui est cohérente avec l’histoire qui nous a été présentée. Mais surtout, cohérente avec la personnalité des personnages. Et ça, c’est de plus en plus rare.
Il s’agit, ici d’une série qui s’imprègne facilement en nous, au point qu’il est possible d’en rêver. On s’attache plus que l’on ne le pense à certains personnages. Est-il possible d’affirmer que Divergence est meilleur qu’Hunger Games? Est-ce que Veronica Roth a réussi à offrir un phénomène plus grand que celui de Suzanne Collins? Oui et non.
C’est-à-dire qu’on ne pourrait trouver deux livres plus différents l’un de l’autre, mais qui se ressemblent énormément. Le phénomène et l’idée derrière Divergence sont très distincts de celui d’Hunger Games. Toutefois, les deux réussissent à former des histoires cohérentes et très intéressantes dans le genre dystopique. Je me demande toutefois si en poids médiatique Divergence réussira à atteindre la même portée. Le premier film est sorti en mars, et il ne semble pas avoir généré les mêmes revenus que le premier volet d’Hunger Games.
Si l’on s’attarde aux personnages, la complexité de l’univers et de la qualité des descriptions, je ne peux faire autrement que de déclarer la série de Veronica Roth supérieure. TOUTEFOIS, et c’est important, le rythme et l’identification aux personnages sont beaucoup plus majeurs dans Hunger Games.
Sur certains points, la série Divergence est meilleure qu’Hunger Games, mais au final, c’est un match nul entre les deux séries.
PSSTTTTTTTT : Si vous êtes comme moi et avez adoré Four (parce qu’avouons-le, l’appeler Quatre c’est bien ordinaire), un livre basé sur la narration de Tobias sera en vente le 8 juillet prochain, question de ne pas faire notre deuil complètement. Je vous reviendrai aussi sur le film bientôt!
Oh! Et si vous avez envie de savoir à quelle caste vous appartenez, c’est par ici! Je suis une Dauntless, et vous?
Verdict : Boucle Excellent
Note : 8/10
Genre : Dystopie, Jeunes adultes
Editions : Katherine Tegen
Prix : 19,99 $ (EN) 24,95 $ (FR)
Vs Hunger Games : Ex aequo