L’auteur Yves Thibodeau avait une bonne histoire, une très bonne hypothèse qu’il prévoyait faire en trois livres. Toutefois, les choses étant ce qu’elles sont, il n’aura finalement qu’écrit 2 livres, et ne trouve toujours pas le temps d’écrire le tome final.
Le premier manuscrit porte le nom de Projet Phénix. Vous pensiez que tous les plans d’une race suprême étaient morts avec Hitler? Détrompez-vous! C’est sur cette théorie que l’auteur construit son récit grâce à Mathis Beauregard.
Le tout prend place au Québec, oui, oui, intéressant non? L’agent du GTA ( une agence à la CIA version québécoise & oui comme le jeu Grand Theft Auto) est un homme torturé au passé plus que nébuleux. Rien de mieux pour un roman policier.
Par contre, certains personnages sont très stéréotypés. On n’a qu’à penser à Tremblay, le patron de Mathis. Heureusement, les descriptions sont très fortes et nous font oublier le problème. Toutefois, cette force ne fait qu’accentuer la faiblesse des dialogues qui par leur français familier brise le rythme du langage standard observé dans le reste du livre.
Le fil conducteur du projet phénix tient la route, mais est délaissé quelque peu pour le côté romanesque. L’auteur aurait gagné à aller plus en profondeur sur ce type d’histoire. C’est souvent tout ou rien.
Somme toute, le Projet Phénix est une bonne idée, mais elle est mal exploitée.
On termine la lecture avec un manque, mais une envie de retrouver le personnage principal très rapidement.
Note: 6.5/10
Prix: 29.95$ ou 12$ en format numérique
Vient alors Black Jack!
Black Jack, c’est Mathis Beauregard qui reprend du service deux ans après les évènements du Projet Phénix.
Bien malgré lui, il doit refaire ce qu’il avait jusqu’alors décidé de ne plus jamais refaire. Une sorte de sortie de la retraite involontaire. Il devra protéger les siens coûte que coûte et ne saura plus à qui il pourra faire confiance.
Les descriptions, comme dans le précédent tome, sont fortes, tellement fortes que la faiblesse des dialogues est encore plus frappante, et parfois même dérangeante. On retrouve de nouveau une difficulté entre le français standard et le français familier.
Black Jack contient quelques longueurs que son prédécesseur n’avait pas. Je déteste faire ça, mais j’ai sauté un ou deux chapitre pour terminer la lecture. La fin est bâclée, pratiquement garochée pour en finir. On sent très bien qu’il aurait dû y avoir un 3e tome (qui ne verra probablement jamais le jour). En voulant boucler la boucle en cas d’absence de suite, l’auteur a précipité les informations et on ressort de la lecture avec un goût amer.
Bon livre, belle théorie, mais mal utilisée. Si vous êtes débutants dans le genre, ces livres peuvent s’avérer un bon début, mais si vous êtes des habitués du roman policier, vous passerez sûrement votre tour.
Note: 6.5/10
Prix: 29,95$
Verdict : Boucle moyen
Genre : littérature québécoise, Roman policier
Éditions : Les éditions de la Francophonie
Prix : 24,95 $ ou 12$ en format numérique