Parce que de travailler dans les bars dans le temps des fêtes, c’est d’assister à la folie tournante des successions de party oh combien arrosés et souvent… d’y participer. C’est aussi de se laisser emporter par le flot de festivités en ne pensant pas trop au lendemain. C’est de se laisser bercer au son rythmé de soirées un tant soit peu débauchées en accumulant les snacks santé (not) à 5 heures du matin et les hangovers massifs. C’est d’arrêter de penser de façon logique à ce que l’on devrait faire, ou non. C’est un gros break de responsabilités duquel on garde quelques souvenirs assez flous, mais la certitude d’avoir eu beaucoup de plaisir. Puis, après deux semaines de festivités incessantes, il y a le dur retour à la réalité : début de session, loyer du premier à payer, gros rhume (aka système immunitaire à terre), besoin urgent de faire quatre ou cinq set up, température frette qui nous dérange une fois que Noël est passé, retour aux légumes vapeur… Bref… la routine reviens au grand galop. « Fini le fun », se dit-on. En plus, il faudrait bien prendre une résolution pour commencer l’année du bon pied.
Alors, je me retrouve assise sur mon divan à fixer le mur en me demandant bien quelle devrait-être cette résolution. En sirotant mon thé vert (pour faire changement du vino), je me dit que, tant qu’à avoir du temps devant moi, aussi bien faire une rétrospection de ma vie passé, de mes agir, de mes avoirs, de mes dires, de mes accomplissements, de mes vouloir…T’sais, une rétrospection complète de la Jade pré-2014.
Alors je l’ai faite… ma rétrospection. Il s’en est suivi une réflexion. Parce que j’ai bien beau savoir ce que j’ai fait de bien et de mal, il faut que je songe à ce que je veux obtenir de ma future vie, dans le concret (outre être absolument fabulous). Et là, ça… ça m’a rendu toute émotive.
Peut-être parce qu’on ne le fait pas assez souvent. Que l’on classe, sans trop s’en rendre compte, certains éléments de notre vie dans l’onglet fatalité et que l’on se dit qu’on n’y peut pas grand-chose. On continue notre chemin en essayant de passer par-dessus ces éléments comme s’ils n’existaient pas, comme si le fait de ne jamais plus y penser les camouflerait à tout jamais. Justement! Camoufler les choses ne les fait pas disparaître. Et c’est ce flot d’éléments semi-enfouis, lourds de signification, qui refait surface lors des rétrospections/réflexions. Et là, sans l’avoir vu venir, on se retrouve à s’empiffrer de la boîte de chocolat Ferrero Rocher que grand-maman nous a donnée à Noël et que nous nous étions promis de garder pour une situation de crise style mi-session, tout en écoutant du Indie mélancolique, sanglotant en boule dans une couverture de polar.
Là, tu dois sûrement te demander quel genre de trucs peut nous mettre à l’envers comme ça?!
Ça peut-être un million de choses : un tapis de yoga poussiéreux caché sous le lit (aka zéro exercice depuis un an), une vielle chicane non résolue avec un ami, un film qui n’a jamais été rapporté au club vidéo, une non-déclaration d’amour, une tache sur le chandail préféré de sa sœur, un lourd secret que l’on cache à son amoureux… Et sous tout cela se camoufle une ou plusieurs émotions négatives enfouies au plus profond de notre inconscient qui nous empêchent de nous émanciper au maximum. Elles nous grugent de l’intérieur, peu à peu, tous les jours : haine, honte, gêne, amertume, jalousie, déception, colère, tristesse…
La réflexion prend des airs de méga claque dans la face. Puis, doucement, un peu comme un petit miracle, on réalise que la solution à ce malaise qui nous pèse constamment est assez simple : il suffit d’agir, de se débarrasser de ce poids inutile. On peut y arriver en parlant, en assumant, en y faisant face. Là, se trouve notre résolution 2014. Après avoir analysé notre vie, trouvé cet élément qui nous empêche d’être à notre 100% (notre fier et merveilleux 100%), on l’affronte et on s’en débarrasse.
Et ensuite? On fonce dans 2014 telle une comète scintillante; forte, brillante, laissant derrière nous le superflu en misant sur l’essentiel. (Parce que oui…nous sommes de magnifiques comètes…OK!)
Bonne année 2014 les bouclettes et que la suite de votre parcours soit éclatant!
Jade, qui s’en va se racheter une boîte de Ferrero Rocher pour les situations de crises style mi-session ;)