De nos jours, le marché de la taille plus est en constante expansion, résultat d’une préoccupation sociale dominante au cours des dernières années : le manque de diversité corporelle dans la mode et ses médias. Jusqu’à récemment, les femmes n’avaient accès qu’à une sélection limitée de vêtements de fortes tailles.
Ainsi, plusieurs acteurs importants de l’industrie du vêtement ont répondu à l’appel, commercialisant des produits mode destinés à une clientèle plus enrobée que la «normale», diversifiés comme jamais. Ce progrès dans l’industrie de la mode a laissé place à des mannequins plus-sized tels que Robyn Lawley et Crystal Renn qui, même en reflétant une notion de taille plus encore loin de la réalité, ont marqué le début d’un éveil social.
Cependant, un nouveau questionnement est soulevé : Bien qu’ils soient exposés à l’aspiration sociale des silhouettes «surréalistement» filiformes, est-il nécessaire de mettre nos enfants au centre de ces préoccupations?
La semaine dernière, l’agence de mannequins taille plus Plus Size Modeling a suscité de vives réactions sur Facebook en interrogeant les internautes : S’il existe des mannequins taille plus, devrait-il aussi y avoir des Barbie® taille plus? Même si la majorité d’entre eux ont «aimé» la publication (sont en faveur de l’idée), l’image accompagnant le tout en indigne un bon nombre, présentant une version grossièrement caricaturale de la fameuse poupée, en surpoids. Parue la toute première fois en 2011, cette déclinaison de la poupée Barbie® classique est en fait un montage réalisé par l’utilisatrice Bakalia dans le cadre d’un concours, «Feeding Time 9», organisé par le site web Worth1000, où des compétitions créatives ont lieu quotidiennement. Bien que certains dénoncent l’exagération des attributs de ladite poupée «photoshopée», l’agence Plus Size Modeling a réussi à récolter plus de 39 000 «j’aime» contre plus de 7 000 commentaires à ce jour.
Un sujet à débat
Populaires auprès des jeunes filles de 6 à 10 ans, les poupées Barbie® sont perçues comme de parfaits objets de projection. Elles sont produites par la plus grande entreprise de fabrication de jouets de son segment, Mattel Inc., dont la marque Barbie® a d’ailleurs connu, dans la dernière année, une hausse de revenus de 3%. Sachant que la clientèle cible de la fameuse marque est constituée d’enfants en bas âge, le choix de l’image utilisée – promouvant, d’une certaine façon, l’obésité – par l’agence de mannequins taille plus Plus Size Modeling est-il vraiment pertinent?
Pourquoi commenter?
Si la Barbie® classique possède des mensurations n’étant en rien réalistes, les attributs de la poupée «photoshopée» ne font évidemment pas, eux non plus, l’unanimité : «On peut la rendre plus ronde, mais ne pas pour autant faire la promotion de l’obésité. Un triple menton? Vraiment? Je suis une fille avec des courbes, mais ça, c’est ridicule», s’indigne une commentatrice. En effet, il serait insensé de stipuler par le biais d’un produit destiné aux enfants qu’il est normal d’être obèse, puisque c’est malsain. Autrement, les jeunes adeptes des produits Barbie® seraient condamnés à évoluer au sein d’une croyance populaire erronée, celle comme quoi l’obésité serait génétique, bien qu’elle ne le soit, en réalité, que partiellement. L’image projetée par la poupée serait donc, dans une certaine mesure, une barrière au bien-être physique de l’enfant, alors que l’idée de départ visait son bien-être psychologique.
Certes, si jeunes, les détenteurs de ces produits ont-ils déjà un souci d’apparence? Est-il primordial de mettre nos enfants en surpoids, certains n’ayant jamais été victimes de moqueries, au centre de nos préoccupations sociales? Non. Ce serait «tuer» l’enfant après avoir «tué» l’adolescent, car même s’il est, dans sa vie, rapidement exposé aux médias, l’enfant demeure un être humain sans scrupules et plein de naïveté. La solution la plus efficace aux inquiétudes de la société face à l’estime de soi des jeunes – et, dans le cas présent, face à leur santé – réside plutôt en milieu familial. Malheureusement, bien que plusieurs d’entre eux l’ignorent, grand nombre de parents inculquent de mauvaises habitudes de vie à leurs enfants, et ce dès la grossesse.
…Ou bien «aimer»?
D’un autre côté, l’idée de base de l’agence de mannequins Plus Size Modeling ne présente aucune controverse et est, voire même, logique : Les poupées Barbie® sont très diversifiées, tant sur l’aspect culturel que sur l’aspect socio-démographique, donc pourquoi ne pas en avoir de grandes tailles? À vrai dire, si l’agence n’avait pas utilisé le montage Photoshop gagnant du concours «Feeding Time 9», organisé par le site Web Worth1000, en guise de visuel, les réactions négatives auraient assurément été beaucoup moins nombreuses.
Cette version de la poupée Barbie® faisant de l’«embonpoint» n’est pas à son avantage, et avec raison : elle est le résultat d’un concours qui, tel que le nom l’indique, portait sur le thème de l’alimentation. Ses traits ont, par conséquent, été volontairement accentués de sorte que son surpoids s’affiche très clairement sur son visage. D’ailleurs, plusieurs commentateurs de cette image, lors de sa première apparition en 2011, ont précisé que l’on peut être en surpoids sans avoir de «triple» menton, et être mince tout en ayant un. L’idée des membres de l’équipe Plus Size Modeling n’est donc pas de commercialiser des poupées obèses, mais bien d’en offrir une gamme qui correspondent réellement aux attributs de l’être humain. De cette façon, les enfants victimes de moqueries comprendront que la beauté réside dans la diversité et que leur surpoids n’est pas un cas unique. Ainsi, si certains croient que de promouvoir une Barbie® dodue est une aberration et qu’il vaut mieux privilégier une image saine, je leur réponds que la santé peut être projetée sous différentes silhouettes, qu’elles soient larges ou plus minces, puisque nous sommes tous… différents!
J’aime l’idee mais le modele taille plus serait a travailler! Le double menton n’est pas necessaire a mon avis. On devrait aussi tout simplement creer des Barbies avec des mensurations réalistes ( car les mensurations actuelles ne permettraient pas a une vraie femme de se tenir debout)
À mon avis, il ne s’agit pas de faire une Barbie «obèse», mais une Barbie avec des courbes et un corps plus réalistes que ceux de la Barbie traditionnelle ! Pas de double menton, mais des jambes moins longues, une taille un peu moins fine et plus réaliste… Bref, une Barbie qui n’a pas l’air anorexique !
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