Bébé Boum, le calme plat

IMG_1700Lorsque Lili tombe enceinte pour la première fois, elle est certaine que les neuf prochains mois seront un véritable conte de fées pour elle et son chum. Ils ont tellement désiré ce bébé !
Esther, mère de deux enfants, accueille une grossesse imprévue en silence : son couple bat de l’aile et son mari vasectomisé pourrait croire qu’elle lui est infidèle.
Pour Frédérique, la croix qui apparaît sur le test de grossesse est synonyme d’un paquet d’emmerdes dont il faut se débarrasser au plus vite. Difficile de savoir qui est le père quand on jongle avec autant d’amants…
Même après des années d’essais infructueux, Jeannine espère, à quarante-trois ans, revivre le miracle d’une grossesse avant qu’il ne soit trop tard. Plus qu’un enfant, il s’agit pour elle d’une indispensable rédemption.
Quatre femmes, quatre personnalités, quatre visions complètement différentes, autant de bébés boums. Quatre trames qui s’entremêlent pour tisser une foule de situations savoureuses, de sautes d’hormones cocasses et de rebondissements incessants.

Destiné de prime à bord au petit écran, Bébé Boum s’est transformé en un manuscrit de 450 pages. Plein de promesses, ce livre est tombé à plat.

Possible que si elle  avait vu le jour, comme prédestinée, au petit écran, cette histoire aurait sans doute eu un meilleur effet. Toutefois, en version écrite, elle aurait gagné à être moins volumineuse. On sent la probable suite à plein nez dès le milieu de la lecture, et l’impression de ne rien avoir appris de nouveau sur les personnages est palpable.

Tellement, que le livre se lit rapidement, trop rapidement pour une histoire qui ne nous reste pas en tête pour au moins une journée. On reste la tête vite, on ne sent pas la force de l’histoire sur nous.

Si à la limite les personnages d’Esther, Frédérique et Lili sont béton et font sens, celui de Jeannine peine à garder la tête hors de l’eau. Ce quatuor étrange était rempli de promesse dès les premières pages, et selon le quatrième de couverture, cependant il n’en a tenu aucune, peut-être à part celle d’être une lecture légère.

Le style de l’écriture est en constant conflit avec les dialogues. Si nous avons droit à un français standard, et parfois franchement franchouillard (français de France), celui ne concorde pas avec le franc parlé québécois des personnages, ce qui fait décrocher passablement le lecteur.

Ce livre peut plaire à certains, mais si vous vous attendez à une lecture profonde sur les vécus différents sur les grossesses, ou encore une histoire qui se tient de A à Z, vous serez déçu. Les histoires restent en surface et stagnent, ou pire, vous savez très bien ce qui suivra à la prochaine page. Il n’y a aucune place à l’imagination, le lecteur a tout cuit dans le bec, ou presque.

Le tout, aurait du resté pour le petit écran, ou du moins être largement modifié pour qu’il soit de calibre écrit. Un premier essaie pour Josée Bournival, figure connue du monde médiatique québécois, qui tombe à plat et ne suscite pas l’intérêt promis.

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  • Note: 5/10
  • Prix : 27,95$
  • Date de sortie: Février 2013
  • Verdict: C’est boucle poche
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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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