Mon bal. Il y en a qui vont se dire «Ayoye, à quoi je pensais?», mais dans mon cas, ce fut une fin heureuse. Je dois être la fille qui a trouvé sa robe de bal le plus rapidement au monde: j’ai traîné ma mère (ou plutôt elle m’a traîné) sur la Plaza Saint-Hubert, à la recherche de la robe parfaite. J’avais déjà mon plan en tête: vert irlandais, tissu soyeux, qui met en valeur le haut de mon corps. Après à peine une heure de recherche, et même pas 5 robes essayées, ma mère pensait que je venais d’une autre planète. Elle devait croire que ce serait abominablement long. Puis, dans une boutique un peu drôle, j’ai eu un coup de foudre pour une robe. Mais, misère, elle était magenta! Mais j’étais tellement en amour avec la coupe, le tissu et le dos ouvert que j’étais prête à la prendre dans cette couleur, qui ne m’allait pas si mal d’ailleurs. Juste au moment où je me disais «C’est vraiment dommage qu’ils ne l’aient pas en vert…», eh bien, pouf! Derrière les magenta il en restait en vert pour moi. Légèrement au-dessus de ma taille, mais peu importe, ma tante couturière a fait des miracles. Je l’ai essayée et tout de suite j’ai su qu’elle était mienne. Point à la ligne.
J’ai fait faire mes cheveux et mon maquillage ombré dans les teintes de mauve par une amie makeup artist. Je voulais quelque chose de classique, dont je serais encore fière 30 ou même 50 ans plus tard! J’ai agencé avec des souliers à talons hauts argentés assez confortables, une petite sacoche argentée ornée de bijoux et j’ai caché une paire de souliers plats aussi argentés dans la petite sacoche, histoire de ne pas mourir d’un mal de pied. Et vous savez quoi? C’était un succès.
J’étais une des seules en vert cette soirée là, avec mon teint de porcelaine, et croyez-moi je me sentais comme la plus belle au monde. Trois ans plus tard, j’ai encore ce rayonnement lorsque je vois ces photos. :)
Audrey et Charlotte à leur bal. Et ça fait bien plus longtemps que ça qu’on se connaît ;)
-Audrey
