Les Montréalais connaissent la propriétaire de la boutique de fleurs et de cages à oiseaux Dragon Flowers, Tamey Lau. Elle gère également plusieurs dépanneurs sur la rue Bernard. La semaine dernière, sa magnifique boutique de fleurs a pris feu. Les résidents du Mile-End et ses nombreux clients réguliers se sont alors mobilisés afin de lui offrir un soutien financier. Un groupe Facebook a été créé afin de fournir des indications concernant l’aide nécessaire à apporter à Tamey Lau. De plus, une campagne de financement à été mise sur pied; pour donner, c’est ici. En une journée, ils ont réussi à récolter plus de 10 000$ et les dons continuent d’affluer. Grâce à ce groupe, une vente de garage a été organisée samedi et dimanche derniers, toujours dans l’objectif de récolter des fonds afin d’aider Tamey Lau à faire face à cette situation. Car il faut le dire, Tamey, en plus d’être propriétaire de plusieurs dépanneurs et d’une boutique de fleurs, est mère monoparentale de 12 enfants !
Un autre exemple de mobilisation via les médias sociaux, celui de Zach Braff, acteur et réalisateur américain de films indépendants. Il a lancé une campagne de financement pour son prochain film mercredi passé. L’objectif: récolter 2 millions de $ afin d’éviter que les gros investisseurs influencent l’histoire, le choix des acteurs, etc. En moins de 24 h, il a réussi à amasser 1 million de $. Il promettait en échange, et en fonction de la somme donnée, des récompenses telles que des t-shirts, l’apparition du nom du donateur dans le film de manière subtile et originale, une invitation pour le visionnement du film et même un petit rôle.
Enfin, un autre exemple de campagne de financement intéressante est celle du Festival du Jamais Lu. Pour leur 12e édition, ils ont fait appel à Stéphane Crête et ont lancé une campagne de micro-dons. Le concept était simple. En fonction du montant que vous donniez, vous aviez le droit de choisir un mot de 5, 8 ou 10 lettres. Une fois la campagne de financement terminée, Stéphane Crête devait rédiger un texte avec tous ces mots. Gros défi ! En attendant la lecture de ce texte lors de la soirée d’ouverture qui aura lieu le 3 mai, le Festival du Jamais Lu continue sa campagne de financement, mais il n’est plus possible de soumettre des mots. Je vous laisse découvrir leur idée en vidéo.
Bref, que ce soit pour des personnes connues ou non, pour des causes tragiques ou pour soutenir la culture ou les arts, on voit de plus en plus de campagnes de financement de ce type. L’angoisse quand on organise ce genre de campagne, c’est de se fixer un objectif trop élevé et de ne pas réussir à l’atteindre, de tanner les gens de notre entourage ou bien ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Je vous encourage lorsque vous voyez une cause qui vous tient à cœur à donner même si c’est seulement 5 ou 10$. Cela peut faire toute la différence (parole de fille qui travaille dans la culture !). Et en plus, vous avez des reçus pour votre déclaration de revenus, histoire d’alléger ce que vous aurez à payer l’an prochain.
Dernier petit truc. Si vous décidez d’organiser une campagne de financement, pensez aux compagnies de financement locales telles que Haricot.ca.
Marion Zanussi