Il est beau et grand le mystère des groupes undergrounds (à lire sur un ton musical d’Église), dis-je pour justifier ma présence.
Cette semaine à ne pas manquer, au Divan Orange, mercredi le 17 avril à 19h30, Groenland fera le lancement de son premier album, The Chase, sous l‘étiquette Bonsound. Et c’est gratuit, donc, pas de raison pour éviter de se pointer. En plus c’est si beau, des concerts avec des instruments live. Ça vaut la peine, on parle d’eux un peu partout. Ils ont fait une apparition sur les ondes de l’émission Bouillant de culture samedi dernier à la radio de Radio-Canada (c’est sérieux, leur affaire).
Groenland, c’est un groupe de 7 personne qui décrivent leur musique comme «une pop indie orchestrale sur des textes à la fois sombres et remplis d’espoir in English».
La voix de la chanteuse, Sabrina Halde, me fait penser à celle de Florence Welch, avec une touche un peu plus jazzy. Groenland redonne des notes classiques à la musique populaire habituelle. Ça fait du bien d’entendre des arrangements travaillés, plusieurs instruments qui vibrent différemment (pas seulement des foutus synthétiseurs). Les cuivrent valsent avec les violons, violoncelles et contrebasses, pour une unicité déconcertante. Lors de l’écoute de certaines pièces, comme «Our Last Shot», on a carrément l’impression qu’un orchestre tout entier joue pour nous.
L’éclectisme des pièces que l’on retrouve sur The Chase pourrait être dérangeant, mais on se rend vite compte qu’ils se sont appropriés une sonorité bien à eux. Oui, c’est indie, c’est pop, mais pas besoin d’être un hipster fini pour apprécier. Des fois, des éléments plus électro s’ajoutent à l’ambiance classico-jazz, pour créer un nouveau style qui convient bien à leur groupe. Groenland possède une toile de fond un peu mélancolique, mais une musique qui console.
Je dois avouer que je ne porte pas vraiment le violon dans mon coeur en tant que «richesse de sonorité instrumentale» simplement parce que j’ai les oreilles (un peu trop) fines. Les solos joués par Fanny C. Laurin m’ont sérieusement fait réviser mon point de vue.
Mention spéciale aussi au ukulélé qui traverse tout l’album. C’est comme l’instrument le plus cute au monde. Oui, parce que c’est un genre de bébé-guitare, mais aussi parce que ça sonne un peu comme l’été…joué par un groupe qui s’appelle Groenland. On aime ça les contradictions.
En allant sur le site Internet du groupe, vous pouvez télécharger gratuitement la pièce «Superhero», une de mes préférées.
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