La fois où j’ai eu une date avec… moi-même

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Aujourd’hui, j’ai l’impression de pouvoir respirer pour la première fois depuis quelques semaines. Fini les travaux, les cours magistraux, les examens et les nuits blanches à étudier. Fini la malbouffe sur le pouce, le teint blême et l’état psychologique ambivalent. Aujourd’hui, je me sens bien, libre de laisser vagabonder mon esprit vers ce que bon lui semble.

J’ai terminé ma session d’hiver 2013 il y a exactement une semaine. J’attendais ce moment avec impatience. Le moment magique où j’allais remettre ma dernière copie d’examen, prendre la direction de la sortie de la classe et ouvrir la porte menant directement à quatre mois de vacances ensoleillées.

La version étudiante de Narnia quoi!

N’allez pas vous imaginer que je n’aime pas l’université, au contraire, mais il faut dire que 2013 fut une année bien spéciale pour les étudiants du Québec. Elle fut ponctuée de sessions intensives et d’horaires Bric-à-Brac, les retombées de la grève étudiante.

J’ai souvent eu envie de me mettre en boule dans le fond de la douche et rester sous l’eau chaude jusqu’à temps que tout se termine, comme par magie.

Les étudiants qui, comme moi, souffraient presque tous d’une écoeurantite aiguë, ont pour certains abandonnés ou craqués sous la pression. Quant au reste de la troupe, qui a persévéré jusqu’à la fin, ils ont finalement pu régurgiter le flot d’informations accumulées sur leur dernière copie d’examen.

En gros, être étudiant en 2012 et 2013 n’était pas de tout repos.

Alors quand vint le temps d’ouvrir cette porte magique menant tout droit à la frénésie du bonheur, je me suis surprise à avoir les yeux remplis d’eau, le cœur en boule et la gorge nouée. En marchant vers le métro, j’étais désemparée.

Qu’est-ce qui n’allait pas avec moi? C’était pourtant ENFIN fini.

Le soir venu, je me questionnais réellement sur mon état psychologique. Je me sentais déprimée comme jamais. Les yeux boursouflés, le teint verdâtre-translucide et les idées brumeuses, je suis allée me coucher et j’ai dormi… 17 heures (!!!).

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À mon réveil, les yeux dans la graisse de bine bien comme il faut, j’ai réalisé quelque chose qui allait changer le cours de ma future dépression. Avec toute l’intensité de la dernière année, je ne m’étais pas accordée un seul moment de qualité, libre de responsabilités intellectuelles, avec moi-même. Ainsi donc, réalisais-je en roulant dans mes couvertes, ma simili dépression de fin de session était en fait une crise d’angoisse … face à la redécouverte de mon moi-même (?!?).

Jade, je te présente Jade. Relaxe, ça va bien aller!

Alors, pour vaincre mes angoisses dues à cette liberté spontanée, je me suis planifiée une petite date… avec moi-même. J’ai pris un après-midi complet pour boire un bol de café latté, pour manger un croissant choco-beurre-amande (de l’amour en pâtisserie… décadent, sérieux!) et pour reconnecter avec la demoiselle humaine en moi, Jade.

Je me suis résolue à ne plus me définir que par mon statut d’étudiante ou mon travail, mais par mon entité. On a parfois tendance à s’oublier dans la frénésie de la vie et à déconnecter de notre nous véritable.

Aujourd’hui, quelque jours après LA MEILLEURE DATE DE MA VIE (hahaha!), je suis prête à me lancer pieds joints dans le Narnia Montréalais de l’été 2013, l’esprit léger et sans angoisses ;)

Bonne fin de session les Bouclettes,

Jade, qui retourne définitivement se goinfrer d’un croissant décadent choco-beurre-amande-amour.

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

5 réflexions au sujet de “La fois où j’ai eu une date avec… moi-même”

  1. Le problème quand on commence à se reposer, c’est qu’on est encore plus fatiguée… ! Mais visiblement tu as du temps devant toi.

    Je me souviens comme hier de ma dernière journée d’exam chaque fois : une libération, un soulagement. Incomparable. A ce jour, je ne l’ai connu que de cette manière pour le moment… A chaque fois, je faisais une baisse de tension derrière : medecin pour me remonter !

    Bon repos !

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  2. Et oui, on est pas forcément averti(e) de ce qui va nous arriver par la suite, on se retrouve soudain avec cartable qui est devenu un sac mais vide. C’est une petite claque mais elle fait du bien car finalement tu as bonne conscience d’avoir fait les choses correctement jusqu’à la fin. Maintenant, ton corps et ton esprit sont un peu déboussolés, normal… A toi de les amuser et apparemment c’est bien parti ! ;)

    Bise Jade !

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