L’an dernier, Fannie Dagenais, directrice générale et porte-parole d’ÉquiLibre, a publié une lettre ouverte au sujet de la Journée sans maquillage qui a récemment été republiée sur le site Web, dans le cadre de la 4ème édition de l’événement.
Lors de ma lecture de ladite lettre ouverte, j’ai réalisé que j’étais de celles qui ressentaient un malaise par rapport à cette journée. Je m’explique :
Alors qu’elle remet en question l’utilité de la Journée sans maquillage, Fannie Dagenais évoque un point important : la problématique que soulève cette initiative mise de l’avant par Canal Vie et Elle Québec est celle de l’image corporelle dans sa globalité, et la question de l’importance que nous accordons à l’apparence en tant que société et en tant qu’individus qui en résulte. Si l’estime de soi de certaines personnes se veut consciemment et volontairement puisée dans les standards de beauté de la société – l’utilisation du maquillage dans le cas présent – sans déclencher de débats, chez beaucoup d’autres, on assiste plutôt à une faille quant à leur identité; le manque d’estime de soi.
Mme Dagenais affirme que le problème avec le maquillage est, comme pour toute chose, dans l’excès produit par la dépendance. Elle illustre d’ailleurs cette «drogue» par des archétypes relatifs au comportement, à mes yeux et fort probablement aux vôtres aussi, exagéré de certaines femmes et jeunes filles : «la femme qui se lève trente minutes plus tôt le matin pour éviter que son mari ne la voit sans maquillage, les jeunes filles qui ne participent pas au cours d’éducation physique par crainte de voir leur maquillage couler»… En effet, le simple fait que plusieurs personnes éprouvent de l’anxiété à l’idée de passer une journée complète sans maquillage est bien la preuve qu’il y a ici un problème, alors que le maquillage devient un masque faiseur de miracles plutôt qu’un accessoire de beauté.
Si vous vous reconnaissez à travers cela, je vous confirme – car vous le savez probablement déjà – qu’il est fort probable que vous ayez un manque d’estime de vous-mêmes et je vous conseille, par la même occasion, de travailler là-dessus.
D’abord et avant tout, qu’est-ce que l’estime de soi?
L’estime de soi n’est pas nécessairement liée à l’apparence, elle est surtout en lien avec notre bien-être/mal-être. C’est une attitude intérieure qui consiste à se dire qu’on a de la valeur, qu’on est unique et important; c’est se connaître et s’aimer comme on est avec ses qualités et ses limites; c’est s’apprécier et s’accepter comme on est. Une personne ayant donc une vision positive d’elle-même serait considérée comme étant une personne ayant une bonne estime de soi. L’estime de soi donne, par exemple, lieu à la facilité d’entretenir des relations avec autrui, à une plus grande sécurité émotionnelle – c’est-à-dire à une plus grande tolérance face à la vie et ses frustrations – ainsi qu’à une bonne perception de la vie en général. (Référence : le Coffre à Outils du Bonheur)
Quelle est son origine?
La création de l’estime de soi remonte à très loin dans le cheminement de vie d’une personne, soit au début de sa croissance. Dès son plus jeune âge, l’enfant est exposé au contact des autres (ses amis, ses parents), ce qui le rend déjà susceptible d’être influencé par la perception qu’autrui a de lui. À l’adolescence, on assiste aux questionnements de valeur et, à l’âge adulte, à la rétrospective des événements passés – réussites, échecs, etc. Souvent, il s’agit là de l’élément déterminant. (Référence : le Coffre à Outils du Bonheur)
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise estime de soi?
Au cours de mon existence, l’estime de soi s’est avérée être un sujet récurrent à mon égard. En effet, jusqu’à tout récemment, je n’avais que très peu souvent ressenti le sentiment de valeur et d’utilité, compliquant mes relations interpersonnelles, et plus particulièrement ma vie amoureuse. Au sein d’un couple, un manque d’estime de soi chez l’un, chez l’autre ou chez les deux partenaires, entraîne souvent des cas importants de jalousie qui peut gagner en ampleur, c’est-à-dire en fréquence, en intensité et en conséquences, si l’on n’essaie pas d’y remédier le plus rapidement possible. Bien sûr, la jalousie peut être la cause d’une rupture amoureuse, mais peut avant tout être la cause d’une dépression.
De cette façon, ne sachant plus quoi faire de cette jalousie maladive, j’ai fini par me tourner vers des amis qui m’ont aimablement conseillé de travailler sur l’estime que j’avais de moi-même, affirmant qu’il est non seulement primordial d’avoir une bonne estime de soi lorsque l’on partage sa vie avec une autre personne, mais aussi en tout temps puisque nous entretenons constamment des relations avec les gens qui nous entourent, comme quoi il faut avoir confiance en soi pour être apte à faire confiance aux autres.
Le manque d’estime de soi peut aussi, selon le cas, empêcher une personne d’être accomplie. C’est une barrière psychologique que l’on s’impose en ruminant subconsciemment des commentaires péjoratifs quant à ses capacités et, surtout, quant à sa valeur. Croire que nous ne pouvons pas arriver à faire quelque chose, c’est avoir perdu d’avance.
Mais comment y renoncer?
Maintenant que je me sens bien dans ma peau, il ne fait pas de doute que je n’échangerais ce mieux-être pour rien au monde! Cependant, en dépit de cette amélioration, je possède tout de même certaines obligations vis-à-vis moi-même et des autres afin de préserver ce mieux-être-là, comme :
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Éviter de ruminer mes défauts, mes faiblesses et mes erreurs;
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Ne pas avoir de préjugés défavorables envers moi-même (garder l’esprit ouvert);
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Éviter de transformer chaque erreur en défaut;
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Tenir compte de mes bons coups, des choses dont je suis satisfaite;
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Mettre en évidence les qualités que j’ai utilisées maintes fois au lieu d’accorder de l’importance aux erreurs;
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Être attentive à mes propres désirs;
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Exprimer mes besoins et mes attentes;
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Ne pas me sacrifier dans le but de plaire à tous et en tout temps;
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Ne pas me sentir responsable pour des choses sur lesquelles je n’ai aucun contrôle;
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Reconnaître que je suis digne d’être aimée pour ce que je suis;
- Pour l’apparence, arrêter de me comparer à tout le monde;
- Et, finalement, me faire plaisir! (Référence : le Coffre à Outils du Bonheur)
Mesdames, aimez-vous car vous êtes belles!
Je ne me maquille jamais et pourtant j’ai une grande estime pour moi-même
Bien sûr je suis une adulte et je sais détecter les mensonges sociétaux
La femme n’est pas libre bien qu’elle le croit ! ellle suit les diktats de la mode et se croit obligée de ressembler à un squelette habillée par un homo qui déteste le corps de la femme !
Les femmes ont régressé par rapport à 1970, c’est très triste :-(