Fausses notes : Une page qui change tout

 

Léo, malgré toute la négativité qui l’entoure, est ce personnage tout à fait attachant, avec lequel on pourrait s’imaginer être ami. Ce genre d’ami pour lequel nous sommes désolés, celui qui se plait à être dans une situation malheureuse, craintif de toute parcelle de bonheur qui pourrait lui arriver.

Son frère Étienne le décrit comme étant « conditionné à être malheureux, à vivre comme un raté. » Et il n’a pas tort. C’est ce que Léo fait pendant la plupart du roman. Un récit intéressant centré sur un personnage principal masculin, que l’on voit peu dans la littérature présentement.

Cet homme est négatif, voir dépressif  et cela se ressent tout au long de l’histoire. Un moment, nous en venons presque à rire, tellement Léo en devient ridicule et s’empêche de vivre. Il a appris à « redouter le redoux » à l’aide de ses guêpes. Vous comprendrez que ses guêpes sont en fait, des voix intérieures. Celles qui nous ramènent souvent à l’ordre.

Ce n’est pas un livre qui finit nécessairement sur une note positive. Si vous désirez un « happy ending », ce n’est pas ici que vous le trouverez. Ça ne finit pas mal non plus, il s’agit d’une sorte de statu quo réflectif sur la vie qui n’est ni noire ni blanche au final. Elle est parsemée de zones grises, comme le dénouement de Fausses notes.

Louis-François Dallaire aborde des thèmes comme la maladie, les triangles amoureux, la dépression à travers la route de Léo. L’auteur ne va jamais vraiment en profondeur, et le récit en reste léger. Fausses notes est une bonne lecture, ni mauvaise, ni extraordinaire. Certains passages sont prévisibles, on s’y attend, nous ne sommes pas nécessairement surpris.

S’il n’y avait pas eu le dernier chapitre, ces deux dernières pages, je vous aurais dit qu’il s’agissait d’une lecture moyenne. Cette courte réflexion m’a tiré des larmes, m’a fait réfléchir sur ma vie, et juste pour ça, il s’agit d’une lecture qui fait du bien à l’âme, une lecture qui se faufile bien dans un horaire chargé.

7/10

Source: Quebec Hebdo
Source: Quebec Hebdo
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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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