Comme je vous l’avais annoncé la semaine dernière, je n’ai pas eu accès à Internet de vendredi minuit à dimanche minuit. J’ai tenté cette expérience pour voir comment je réagirais en étant coupée des réseaux sociaux. Cependant, toute expérience obtient des résultats imprévus. Moi qui croyais que je serais surtout agacée par mon impossibilité à accéder au trio Facebook – Twitter – Instagram, je me suis rendue compte que tel n’était pas le cas (même si mon réflexe premier en consultant mon cellulaire était de cliquer sur le petit dossier contenant mes réseaux sociaux préférés). Ce qui m’a le plus dérangé pendant le week-end, c’est l’absence de réponses instantanées aux questions que je me posais du genre : quel type de peinture tient mieux sur le plastique ? Idées de brunchs originaux à Montréal ? À quelle heure passe le prochain bus ? (finalement, j’ai marché au lieu de prendre le bus), où vendre ses livres usagés ? D’ailleurs, si vous aviez la réponse à une de ces questions, n’hésitez pas à y répondre. Ce qui me dérangeait aussi, c’était de ne pas avoir accès à mes sites d’actualités préférés et savoir que mes courriels s’accumulaient dans ma boîte de réception ( je serais incapable de vous dire à combien d’infolettres je suis inscrite, mais j’en reçois près de 10 à 15 par jour…). C’est donc l’instantanéité qui me satisfait dans Internet, la possibilité d’avoir réponse à tout, ou presque, en permanence ainsi que l’accès à l’information en direct.
Enfin, je vous dirai que j’ai vraiment eu l’impression d’être plus connectée aux gens avec qui j’ai passé du temps pendant ces deux jours. Bien que mon téléphone n’ait jamais vraiment été gênant pour mes interlocuteurs, on m’a avoué que mon comportement semblait différent. Je semblais plus présente. J’ai aussi beaucoup lu durant cette fin de semaine et j’ai eu l’impression de mieux profiter de cette pause même si on s’est fait voler une heure hier, foutu changement d’heure !
Cette expérience fut donc positive. Elle m’a permise de prendre un peu de recul et de comprendre ce qui m’intéresse le plus sur Internet. Je vais tenter d’être moins compulsive face à l’utilisation que je fais d’Internet et des réseaux sociaux, du moins de manière personnelle. Professionnellement, c’est plus compliqué. Reprendre mes bonnes habitudes comme celles que j’avais avant d’avoir un téléphone intelligent, ce n’est pas évident. Comme pour tout, l’utilisation abusive, et pas nécessairement consciente, ne peut pas donner que du bon.
Sur ce, bouclettes et nœuds papillon, je vous laisse, j’ai des livres à lire et à revendre, un tricot en attente, une séance d’aquaspinning, un contrat à honorer, des amis à qui parler, un neveu à voir grandir, des films à regarder, un thé à boire, un amoureux à serrer dans mes bras, des voyages à préparer… et une ou deux recherches à faire sur Google ;-)
Marion Zanussi