Il y a un an, le magazine Nouveau Projet imprimait son premier numéro intitulé (Sur)Vivre au 21e siècle. Vous vous rappelez? C’était la comédienne Sophie Desmarais qui en faisait la première page. J’ai assisté au lancement de leur troisième parution au Centre PHI dans le Vieux-Port de Montréal, vendredi dernier.
Axé culture et société, ce magazine a été fondé par Nicolas Langelier et Jocelyn Maclure. Il est publié deux fois par an, en mars et septembre. La thématique printemps-été 2013 est : AGIR.
LA SOIRÉE
Pour l’évènement, Matthieu Dugal, animateur de l’émission La Sphère sur la Première Chaîne de Radio-Canada, présentait les invités et animait la soirée en tant que DJ, relayé ensuite par Julien Cayer. Comédiens, auteurs et chroniqueurs ont lu différents extraits.
L’ÉVANGILE SELON FABIEN CLOUTIER
Imaginez que Pilâte c’est Guy Nadon
Pis que Jésus c’est Maxime Denommée
Y disent pas un mot, mais crisse on comprend toute
Comme dans Aveux.
(extrait récité par Fabien Cloutier lui-même)
Tordant! Biz, Julie Snyder, Fabienne Larouche: chacun tient un rôle. Excellente satire.
SONNEZ LES MATINES, SHAWN COTTON
«Je ne pleure pas sur l’idée fanée d’une révolution, je dors sur la grenade du gène plein les sangs». Bien que ce ne soit pas le poème récité lors de la soirée, cet extrait inspire à découvrir la plume de Shawn Cotton (poète, acteur, musicien).
JOCELYN LEBEAU ET MAGALIE LÉPINE-BLONDEAU
La comédienne Magalie Lépine-Blondeau (19-2, Tu m’aimes-tu?) et l’acteur Jocelyn Lebeau (L’Empire Bossé,Plus on est de fous, plus on lit!) s’échangent la réplique. Divers articles, dont celui de Nicolas Langelier sur Solstice, la première rave organisée à Montréal il y a 20 ans, avec projections à l’appui.
L’APPEL AU FESTIN ou CRISSEZ-NOUS PATIENCE AVEC VOS OSTIE DE VOX-POP
J’aurais souhaité rencontrer Véronique Côté, car son texte sur la futilité des vox-pop m’a fait rire, de par son ironie d’abord, mais réfléchir aussi sur l’usage du vocabulaire.
«Que pensez-vous de la légionnellose?» (Question d’un journaliste de Radio-Canada adressée aux passants de la ville de Québec suite à l’épidémie causée par cette bactérie en 2012).
«Je n’en pense rien. En revanche, je peux vous dire à quel point je suis choquée de vous voir vider le mot « penser » de sa substance, de son essence, de sa puissance».
Elle s’indigne devant l’usage sournois des mots en politique et en publicité. Je me remémore les campagnes électorales… (soupir). Ce texte rejoint probablement la finissante en communication que je suis, à l’affût de ces tactiques, et éveille la même colère que Véronique Côté.
Bref, ça donne totalement envie de passer à l’action et de se procurer un magazine divertissant et enrichissant, tant intellectuellement que socialement !
Par Edith Malo
