La société dans laquelle on vit actuellement est contradictoire. Surtout en ce qui a trait le corps et plus précisément, le poids. Combien de fois on peut entendre qu’être trop mince c’est laid et qu’être trop ronde ce n’est pas mieux? À écouter ces commentaires, on ne sait plus où donner de la tête. Alors, pourquoi ne pas, tout simplement, les ignorer, les éviter, les abolir de notre langage? C’est ce que propose La semaine « Le poids? Sans commentaire! ».
Le concept est tout simple; on évite de faire des commentaires sur notre poids ou sur celui des autres et ce, peu importe notre sexe et notre âge. Quand? Très bientôt. C’est-à-dire du 12 au 16 novembre prochain! Pas fou, pas bête. Un défi qui pourrait nous en révéler beaucoup sur nos fâcheuses habitudes à dénigrer notre poids ou celui des autres. Un défi pour nous conscientiser.
L’essence du concept est inspiré de l’initiative américaine du regrouprement d’étudiantes Tri Delta en 2008, soit la Fat Talk Free Week. La semaine « Le poids? Sans commentaire! » tient donc à sensibiliser petits et grands, hommes et femmes aux effets négatifs des commentaires portant sur le poids. L’initiative de l’organisme ÉquiLibre et d’Anorexie et boulimie Québec (ANEB) prétend que ces commentaires néfastes contribuent à renforcer l’insatisfaction corporelle en encourageant les normes sociales de minceur. Sur le site de l’événement, on soutient que dans notre société, la minceur et la supermusculature sont devenues la norme, entraînant chez plusieurs une insatisfaction corporelle grandissante, chiffres à l’appui. Entre autres, 62 % des québécoises ressentent une pression sociale pour être mince et pour perdre du poids.
C’est vrai. Je fais partie du lot moi aussi. Je vais donc participer à La semaine « Le poids? Sans commentaire! ». Il faut mettre un stop à ça. Évidemment, on ne peut éliminer le monde de beauté dans lequel on vit. C’est plutôt en évitant d’appliquer les valeurs qu’il tente de nous inculquer que nous vaincrons. Je sais, mon discours fait un peu militaire, mais c’est quand même une véritable guerre à caractère culturelle et identitaire.
Les magazines regorgent de conseils sur comment perdre ses kilos en trop ou sur comment se muscler le plus rapidement possible. Les publicités, de leur côté, ne sont pas mieux. Elles nous présentent des images retouchées cent fois plutôt qu’une et cela alimente notre désir d’atteindre le corps parfait.
Chez les femmes, on doit être plus mince et encore plus mince. Chez les hommes, il faut être musclé. Toujours plus musclé. Je ne sais pas pourquoi, mais là je pense à Taylor Lautner qui, à chaque nouveau film, semble toujours avoir une masse musculaire augmentée.
Suffit!
La semaine « Le poids? Sans commentaire! » nous propose un remède à tout ça. Le silence. En évitant les commentaires quotidiens sur le poids, nous arriverons un jour à enrayer les normes qui nous ont conduits jusqu’ici.
Petit rappel : La semaine « Le poids? Sans commentaire! » aura lieu du 12 au 16 novembre prochain!
Pour plus d’informations, veuillez consulter leur site Internet :https://lepoidssanscommentaire.ca/
Cet article dit bien ce qu’il y a à dire depuis longtemps. J’ajouterais que la pub masque la réalité entre autres, dans la mode: les manequins féminins n’ont souvent que quatorze ans ce qui trompe la jeune femme qui voudrait avoir un look dit à la mode. Et souvent, ces manequins féminins sont anorexiques… Un article sur ce sujet serait sans doute très intéressant. Merci!