Pour commencer, il faut accoucher

www.magicmaman.comJ’ai accouché le 20 septembre 2011, et ce fût la plus belle journée de ma vie.  Honnêtement, je la revivrais demain, sans problème.

Mais je ne vous ferai pas le récit de mon accouchement, c’est un peu intime et ça ferait brailler toutes les lectrices (lecteurs?) un peu hormonales.

Je vais plutôt vous parler de mon suivi de grossesse, puisque j’ai choisi un parcours un peu différent de la majorité des femmes. J’ai accouché naturellement, à la Maison de Naissance de Pointe-Claire.

Attention: je ne juge absolument pas les femmes qui prennent la péridurale, chaque accouchement est personnel et chaque maman/couple gère le tout au mieux de ses connaissances et de ses capacités, selon ses valeurs et croyances.

Mais pour celles qui seraient intéressées par un suivi sage-femme, je peux vous dire que je ne le regrette aucunement. Chaque rencontre avec ma sage-femme durait entre 1h-1h30 (rien d’expéditif ici) et après la partie physique (mesure de la hauteur utérine, écoute du cœur, etc), nous nous occupions de la partie psychologique. Comment je me sentais, comment j’envisageais mon futur, mes peurs, mes doutes, mes joies. Une vraie psychologue qui calmait mes angoisses, prenait le temps de m’orienter et de me guider vers les ressources pouvant m’aider.

Le lien qui se tisse entre une future maman et sa sage-femme est très fort. La relation est basée sur la confiance et le respect. Elle est aussi disponible en tout temps, ce qui est très rassurant. Elle fait aussi un suivi pendant 6 semaines après la naissance de bébé, elle vient à la maison, s’assure que l’allaitement (pour les mamans qui allaitent) fonctionne bien, est un support moral incroyable.

Il y a encore beaucoup de préjugés sur les accouchements en MDN, et je trouve cela dommage. Les sages-femmes sont extrêmement bien formées, elles font un baccalauréat de 4 ans et sont spécialisées. Si vous voulez plus d’informations, je vous invite à visiter ce site: https://www.osfq.org/.

Un des problèmes au Québec, c’est qu’il y a une demande croissante pour être suivie en Maison de Naissance (MDN), mais peu de places disponibles.  J’ai été chanceuse, j’ai appelé dès que j’ai su que j’étais enceinte (ce qui est d’ailleurs recommandé) et j’ai eu confirmation de mon suivi à la 10e semaine de grossesse.

Cela cause d’ailleurs des maux de tête aux finissantes, qui se retrouvent sans endroits où aller travailler, puisqu’il n’y a qu’une dizaine de MDN au Québec. Il y a un plan pour l’ouverture de nouvelles maisons de naissance, mais le processus est très lent.

Et mon accouchement? Ma sage-femme a été présente, mais discrète, et j’ai accouché à 21h20 d’un beau gros garçon de 8,5 lbs.

Pour plus d’infos:

–          Un groupe Facebook qui parle souvent de la situation des sages-femmes et MDN au Québec https://www.facebook.com/pages/Regroupement-Naissance-Renaissance/148915451817832?fref=ts

–          Article qui date de 2005, mais qui contient beaucoup de faits et de références: https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=maison_naissance_th

–          Pour une vidéo qui dépeint la situation des sages-femmes au Québec (2011): https://www.moutonnoir.com/2011/11/ou-en-est-le-developpement-de-la-pratique-sage-femme-au-quebec/

Dans un prochain article, je vous parlerai de techniques pouvant aider à gérer la douleur lors d’un accouchement naturel.

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

4 réflexions au sujet de “Pour commencer, il faut accoucher”

  1. J’ai moi-même essayé d’avoir un suivi dans une maison de naissance, ce qui n’a malheureusement pas pu être le cas vu le nombre de places limitées, j’ai donc accouché à l’hôpital comme la majorité des femmes, mais avec une accompagnante à la naissance à mes côté, ce qui m’a permis d’avoir un excellent support moral et psychologique lors de mon accouchement. Je n’enlève rien du tout au travail des infirmières (celles que j’ai eu étaient merveilleuses), mais elles sont là pour le côté médical, le côté humain ce n’est pas leur travail, elles en ont déjà beaucoup sur les épaules! Ça m’a permis d’avoir un accouchement de rêve, humain et où j’étais en contrôle de ce qui se passait. C’est vraiment un énorme plus à avoir, même si c’est un service privé, c’est un montant qui en valait la peine, autant pour moi que pour mon conjoint.

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  2. Merci beaucoup pour cet article. Merci de nous soutenir pour le développement de la pratique sage-femme au Québec en aimant notre page Facebook « Regroupement Les sages-femmes du Québec », l’association professionnelle des sages-femmes au Québec.

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