Je ne l’ai pas dit avant, mais je suis une fanatique de bandes dessinées et les albums que j’affectionne le plus ces temps-ci sont les Macanudo de Liniers.
Ce sont des bandes dessinées qui mettent à l’œuvre des personnages tellement attachants et disparates que vous les sentirez comme faisant partie de la famille. Comment ne peut-on tomber en amour avec un chat nommé Felini, des lutins aux grands chapeaux ou Z-25 le robot sensible? Tous ces personnages (et bien plus encore) se croisent et se suivent dans des scripts de 2 ou 3 cases seulement. Un album peut en contenir des vingtaines qui n’auront pas nécessairement de liens entre eux.
Les sujets sont vastes, mais le but de Liniers reste de nous faire sourire, quel que soit l’histoire. Ce qui m’amène au « pourquoi » Macanudo est selon moi digne de mention. Il ne faut rien enlever au dessin de l’auteur, mais la vraie force de Macanudo réside dans ses textes. Sans avoir comme objectif de faire rire le lecteur aux larmes, cette bande dessinée nous amène à voir la vie d’une autre manière et de s’interroger sur plusieurs choses. Les courts scripts sont souvent à teneur philosophique et abordent le monde dans des angles si anodins qu’on se surprend à être perturbé par ce qu’on vient de lire. Qui aurait cru qu’un pingouin aurait le pouvoir de me donner des papillons?
Tout en poésie, les dessins de Macanudo nous rejoint, nous brasse, nous fais réfléchir et surtout nous fait sentir bien. Ces albums hauts en couleur sont véritablement un baume pour le cœur! Puis on s’entend, avec les jours qui raccourcissent et le froid qui s’en vient tranquillement on a bien besoin d’un peu de réconfort! Msitens un autre dessinateur populaire en Amérique latine dit dans le prologue du premier album : « Liners dessine un monde dur avec une délicatesse absolue. » Je suis tout à fait d’accord avec cette description et je n’aurais pas pu dire mieux.
En outre, ce qui est fantastique avec cet auteur c’est qu’il est vraiment productif. Il y a déjà 8 tomes de Macanudo et Liniers peut être fier d’une série d’autres bandes dessinées aux mêmes saveurs de joie mélancolique. Le seul hic à tout cela est que ce bédéiste n’est pas très connu au Québec et il est donc difficile de dénicher ses œuvres en librairie. Je vous recommande donc de commander, de patienter et d’ensuite savourer votre nouvel achat du bout du monde. Vous pouvez aussi faire comme moi et épargner quelques sous en vous procurant les versions espagnoles qui n’ont pas été traduites. Mais bon… il faut au moins comprendre un peu ce qu’on lit!
Dans tous les cas, vous pouvez profiter aussi du talent de Liniers en visitant son blogue https://macanudoliniers.blogspot.ca/. Il y met de petits extraits de ses bandes dessinées et on peut voir ses implications.
Aux éditions la Pastèque au Québec ou aux ediciones de la flor en espagnol