Parlons minimalisme avec Josée-Anne SC.

Dans mon dernier article, je vous ai parlé de Victoria Charlton, une YouTubeuse qui fait des vidéos originales traitant de disparitions, de meurtres, de paranormal, de théories du complot, etc. Cette fois-ci, je vous reviens avec une autre chaîne YouTube, tout aussi originale, mais un peu moins creepy, à savoir Bulles et Bottillons, un projet de Josée-Anne et de son mari Stanislas.

Au fil des vidéos, le couple nous partage son univers minimaliste, et ce, dans un décor blanc, épuré et apaisant. Regarder leurs vidéos est un baume pour l’âme et ça fait tellement changement des éternels hauls et vidéos sponsorisées que nous avons l’habitude de voir sur YouTube. Fidèle à mon habitude (j’adore faire des entrevues), j’ai contacté Josée-Anne pour qu’elle me parle davantage de ce projet rafraîchissant.

Crédit : Instagram/@joseeannesarazincote

Boucle Magazine : Pour commencer, peux-tu nous expliquer ce qu’est Bulles et Bottillons? Est-ce seulement une chaîne YouTube?

Josée-Anne Sarazin-Côté : Première des choses : Bulles & Bottillons n’existera bientôt plus. En fait, je vais fusionner tous mes projets sous un seul nom : Josée-Anne SC. Il s’agit d’un espace sur le Web dédié à la simplicité et au bonheur. C’est du positif, de la bienveillance et de l’inspiration! Ça comprend un blogue où on jase de minimalisme/zéro déchet/bien-être/vie de famille/croissance personnelle/slow living/etc. Ça comprend également notre chaîne YouTube et un futur podcast d’inspiration, d’entrepreneuriat et de girl power. À travers tout ça, on offre du coaching, du branding, quelques produits imprimables d’organisation et de bien-être ainsi que de futurs journaux de grossesse et de naissance qui seront publiés chez les éditions Goélette le premier mars 2018!

BM : Qui est derrière Josée-Anne SC? 

J-A : À proprement parler, je suis seule derrière Josée-Anne SC, mais la chaîne YouTube est vraiment un travail commun de mon mari et moi. On fait le calendrier éditorial ensemble et on prend toutes les décisions à deux. Il aime faire le montage et je jase devant la caméra. On est vraiment une belle équipe pour ça et je pense que ça transparaît, parce que notre présence sur YouTube a littéralement explosé. On a franchi les 10 000 abonnés en moins de deux mois!

BM : Félicitations! Qu’est-ce qu’on peut retrouver sur votre chaîne YouTube?

J-A : On parle beaucoup de minimalisme, mais aussi de zéro déchet, d’organisation, un peu de spiritualité, de voyage, de slow living et de parentalité. Le tout avec une bonne dose de simplicité et de bienveillance. On se tient loin des discours moralisateurs qui viennent parfois avec ces sujets.

BM : Peux-tu nous expliquer ce qu’est le minimalisme?

J-A : Pour moi, c’est d’apprendre à vivre avec moins et d’être heureux ainsi. Acheter moins et mieux, mais aussi épurer et rendre son foyer 100 % fidèle à soi-même avec uniquement des objets qu’on aime vraiment.

BM : D’où est venu ton intérêt pour ces sujets (minimalisme/slow living/zéro déchet/etc.)?

J-A : Une prise de conscience que la vie c’est plus que le travail, donc un gros désir de ralentir et de simplifier mon existence. J’ai réalisé que les choses matérielles ne nous apportent pas grand-chose au final et qu’on peut s’en détacher et être encore plus heureux, plus libres et mobiles ainsi. Il s’agit d’un retour aux sources, à ce qui est réellement important pour moi. Pour le zéro déchet, c’est beaucoup un désir de vouloir faire ma part et d’inspirer les gens à faire de même, parce que oui, chaque geste compte. Je veux me distancer du mode de consommation de la société qui est non éthique, inhumain, sale et toxique.

BM : Ça fait combien de temps que tu as adopté ce mode de vie? 

J-A : De manière plus intense, je dirais deux ans, mais la transition a commencé il y a environ quatre ans. Tranquillement au début et de plus en plus jusqu’en avril 2016, moment où je me suis débarrassée d’absolument tout ce que j’avais. Tout ce qui me restait rentrait littéralement dans une valise. À ce moment, je n’étais plus attachée à rien et je pouvais vivre comme je le voulais et « repartir à zéro » selon mes valeurs.

BM : Est-ce qu’il y a des documentaires/chaînes YouTube/livres/etc. qui t’ont inspirée? 

J-A : Mon cheminement est vraiment venu de l’intérieur. Je ne me suis pas documentée ou renseignée pour trouver comment faire. Je me suis juste écoutée et j’ai fait ce qui me faisait du bien. Par après, il y a quelques trucs que j’ai lus et qui m’ont beaucoup inspirée pour différentes raisons : les documentaires Given, Minimalism et Happy, les livres Zero Waste Home, Salt Water Bouddha, The Danish Way of Parenting et Hygge et Lagom.

BM : Quels sont les plus grands défis que tu rencontres ou que tu as rencontré lors de ton changement de mode de vie?

J-A : Sincèrement, actuellement je ne rencontre aucun défi. C’est sûr que c’est un travail constant de rappeler à notre entourage que nous ne voulons pas de « bébelles » pour notre fille Clara. Par contre, le message passe de mieux en mieux. Sinon, au quotidien, nous faisons des choix de vie qui nous confrontent de moins en moins au monde de consommation occidental. On s’est installés en campagne, loin des boutiques, déjà ça, ça fait une énorme différence. Quand j’ai commencé ma transition, ce que j’ai trouvé difficile c’est d’expliquer à mon entourage ma démarche et surtout de tenir mon bout. C’est un mode de vie différent et ça confronte les gens à leur propre consommation et ça peut les mettre sur la défensive et ils vont essayer de te convaincre que ça ne fait pas de sens, que ça ne sert à rien, que c’est démesuré et irréaliste. Je me souviens que, quand je me suis débarrassée de tout, ma mère m’a regardée avec un air horrifié en secouant la tête, comme si elle disait : « Tu ne peux pas faire ça Josée-Anne, voyons! » Certainement que je peux le faire, et quel bien ça m’a fait! Je me souviens aussi que, au début de ma transition, j’ai trouvé difficile de faire les boutiques et de ne rien trouver parce que tout est fait en Chine.

BM : Quel conseil donnerais-tu aux personnes qui veulent se mettre au minimalisme? 

J-A : De réfléchir avant de le faire, parce que si on le fait « juste de même », on va revenir rapidement à nos vieux patterns. Alors que, quand on commence à réfléchir à comment et pourquoi on veut faire ça, c’est là que ça crée des habitudes durables.

BM : On te souhaite quoi pour 2018? 

J-A : 2018 s’annonce vraiment super, j’ai déjà 3 livres qui vont être publiés et je vais sortir mon podcast. On va vraiment se concentrer sur YouTube aussi, on a vraiment du plaisir à faire ça et on souhaite arriver à faire des revenus, avec des collaborations qui vont nous faire vibrer. Sinon, j’ai 3 retraites à Hawaii d’organisées et 4-5 autres événements qui s’organisent. On va voir ce que la vie va nous réserver!

Si vous voulez suivre Josée-Anne SC, vous pouvez le faire sur son blogue, sur Facebook, sur Instagram et bien sûr, sur YouTube.

 

 

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Catherine Théroux

Catherine est une passionnée. Fervente de voyages, mode, beauté, littérature, thés, chats, licornes et de yoga. Elle a tout pour être ta meilleure amie. Bientôt bachelière en communication, spécialisation média et culture, elle a pour ambition de rocker l'univers. Ah! J'oubliais, elle est très modeste.

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